devient directeur musical de la compagnie Le Tiers-Théâtre pour laquelle il écrivit six musiques de scène, dont deux créations théâtrales de la troupe. Le pianiste Nima Sarkechik interprète Soliol, une de ses premières suites pour piano, au Festival de Radio France à Montpellier en juillet 2009. Par ailleurs, le pianiste Nicolas Horvath joua deux de ses œuvres en juin 2011 à Prague et à Collioure.
Non contente d'être redevable des maîtres avant 1900, sa musique s'affranchit par ailleurs de cette tradition en faisant usage de la profonde diversité des styles au XXe siècle pour construire une oeuvre personnelle.
Ainsi, les musiques de Gérard Pesson et de Salvatore Sciarrino jouèrent le rôle de révélateur de la couleur musicale, à travers leur utilisation des modes de jeu et "l'effacement poétique" à l'oeuvre dans leur musique, comme invitant à plus de retenue dans l'éphémère.
D'autre part, les oeuvres de Tristan Murail et de Gérard Grisey éveillèrent en lui la puissance et la richesse des timbres alliées à une grande tradition française de la poésie.
Enfin, s'inscrivant dans la tradition des compositeurs comme Bernd-Aloïs Zimmermann, Giacinto Scelsi, Morton Feldman ou Hugues Dufourt, il se tourne résolument vers un langage où la gestion du temps et du sonore prend tout son sens et où les sons se déploient dans la durée.
Le mouvement, même lent, caractérise sa musique : le mouvement dans la recherche d'une forme en évolution, jamais statique, et le mouvement dans l'évolution chromatique des structures harmoniques. Considérant la musique comme une langue, Arnaud Desvignes s'emploie à en utiliser toutes les ressources, aussi bien abstraites dans les sons que concrètes dans leur agencement. |
